Le Ladakh est longtemps resté innaccessible aux étrangers, et notamment aux Occidentaux. Essentiellement pour des raisons géographiques et climatiques, car l'accès aux zones habitées par les Ladakhis, ainsi que la capitale de cette région himalayenne, Leh, se trouve coupée des vallées durant toute la période hivernale correspondant aux premières chutes des neiges (octobre) à leur fonte (mai-juin).
Le Ladakh représente une entité à part dans l'ensemble très composite du Sous Continent Indien: il se rapprochant davantage de l’Asie Centrale et du Tibet, ce, du fait de sa géographie, de son climat, mais aussi de sa culture, de son appartenance linguistique ainsi que de sa religion, bouddhiste.
Le Ladakh appartient à l'état indien du Jammu Kashmir, couvrant en réalité trois états différents : le Jammu, le Kashmir et le Ladakh. Cet état frontalier au Nord Ouest du Pakistan, touche au Nord Est de la Chine, et au Sud jouxte les états indiens du Pendjab et de l’Himachal Pradesh.
Géographie
Jouxtant les frontières du Tibet, de la Chine et du Népal au Nord Est, le Ladakh est l’une des régions les plus reculées et inaccessibles du Monde. Bordée de hautes montagnes, au Nord le Karakoram, au Sud le Grand Himalaya aux altitudes vertigineuses, le Ladakh tire son origine du nom de l’une des vallées qui traverse son territoire, la seconde étant celle du Zanskar. Des premières chutes de neige (novembre) à leur fonte (mai), le Ladakh est coupé du reste du Monde. Cet isolement voulu par la configuration géographique exceptionnelle a contribué à préserver ses habitants de toutes les influences des différentes invasions et vagues de colonisation connue par l’Inde à travers les siècles. De même qu’aujourd’hui, bien que voisin du Cahemire, le Ladakh demeure préservé du terrorisme.
Le climat particulièrement rude, offre un ensoleillement 300 jours par an : la pluviométrie est quasi inexistante, et ce sont la neige et les glaciers qui permettent l’approvisionnement en eau. En hiver, les températures peuvent chuter jusqu’à moins 60°C. En été, la fine couche atmosphérique des hautes montagnes peut causer ce paradoxe : on dit qu’un homme ayant les pieds à l’ombre et la tête au soleil, peut souffrir en même temps de gelures et d’un coup de chaleur. Rassemblée sur les bords des rivières, offrant durant la saison estivale des enclaves de verdure permettant culture et élevage, les Ladakhis possèdent une façon de vivre et une culture à part, un état d’esprit profondément pacifiste, sans doute lié à une tradition bouddhiste très enracinée, comme à la survivance d’une exception dans cette région du globe: le matriarcat.
Histoire
Des tribus nomades, éleveurs de Yacks, ont précédé les premiers foyers de populations auraient été établis par les pèlerins bouddhistes partant rejoindre le mont Kailash au Tibet. Depuis le IX siècle, les dynasties bouddhistes ont étendu leur domination jusqu’au Cachemire, avant l’invasion par les musulmans de l’Ouest de la contrée et son annexion au royaume Dogra au XIX ème siècle, qui rattacha définitivement la province du Ladakh au Jammu Cachemire. Cependant, confronté à une discrimination envers les bouddhistes, fut créé un Conseil demandant une gestion autonome de la région. Traversée depuis des siècles par les caravanes de la route de la soie, le Ladakh, et plus particulièrement sa capitale, Leh, ont pu développer un commerce autour des épices, tapis, de la soie brute. Ce sont sur ces plateaux qu’est produit le Pashmina, qui sera confectionné au Cachemire, à Srinagar.
Les traditions multiséculaires continuent de rythmer la vie quotidienne : les festivals, alliant la danse aux tournois de sports ont une dimension à la fois religieuse et sociale. Le tir à l’arc y est l’un des sports les plus populaires. Les superstitions liées à l’influence des esprits et de l’astrologie sont très présentes : chaque village recelle des personnes que l’on vient consulter pour des oracles ou obtenir la guérison. Bien que le tourisme s’y soit considérablement développé avec la ruée des trekkers vers le toit du Monde, le Ladakh est un territoire à la fois accueillant et secret, où les habitants sont connus pour leur gentillesse et leur authentique joie de vivre, cohabitant avec une existence rudimentaire cousue de croyances aussi mystérieuses et secrètes.
Population : 2,5 Millions (concentrée à Leh et Kargil)
Superficie : 97 000 km2
Langues parlées : Hindi, Ladakhi, Balti, Purgi, Shina, Urdu
Culture et religion : très majoritairement bouddhiste, minorité musulmane ( Kargil et Vallée du Sumur)
Economie : agriculture, élevage, commerce de la soie, aujourd’hui tourisme
Festivals : la plupart sont liés aux fêtes religieuses des monastères bouddhistes et comportent des danses traditionnelles : Hemis (juin), Lamayuru (début juillet), Phyang (début août), Tak Thok, Losar (février, nouvel an)
Meilleure saison : de juin à septembre (non accessible par la route à partir d’octobre jusqu’à mai)
Cuisine : non végétarienne (à la différence d'une majeure partie de l'Inde)
Principalement à base de farine d’orge, de produits laitiers issus de Yacks et des chèvres, et de viande
Spécialités : Tsampa, Pava, Chalak, Khambish, Thukpa, Kothay, ainsi que le Tchang (thé beurré tibétain)
Leh
Perchée sur un plateau à plus de 3500m d’altitude, la capitale du Ladakh, fut à la fois une cité religieuse et marchande. Comptant un certain nombre de monastères et de palais, vestiges de l’ancienne monarchie, elle offre un point de chute et de départ pour les trekkers venus du monde entier pour s’aventurer dans la vallée du Zanskar.
La ville s’est considérablement modernisée. C’est dans la vieille ville où sont concentrés les principaux monuments, dont les Stupas bouddhistes :Shanti Stuppa, Tisseru Stupa, Gomang Stupa
Credit photo flickr Hoorob, Design, Naked, MikeWright
Le Ladakh représente une entité à part dans l'ensemble très composite du Sous Continent Indien: il se rapprochant davantage de l’Asie Centrale et du Tibet, ce, du fait de sa géographie, de son climat, mais aussi de sa culture, de son appartenance linguistique ainsi que de sa religion, bouddhiste.
Le Ladakh appartient à l'état indien du Jammu Kashmir, couvrant en réalité trois états différents : le Jammu, le Kashmir et le Ladakh. Cet état frontalier au Nord Ouest du Pakistan, touche au Nord Est de la Chine, et au Sud jouxte les états indiens du Pendjab et de l’Himachal Pradesh.
Géographie
Jouxtant les frontières du Tibet, de la Chine et du Népal au Nord Est, le Ladakh est l’une des régions les plus reculées et inaccessibles du Monde. Bordée de hautes montagnes, au Nord le Karakoram, au Sud le Grand Himalaya aux altitudes vertigineuses, le Ladakh tire son origine du nom de l’une des vallées qui traverse son territoire, la seconde étant celle du Zanskar. Des premières chutes de neige (novembre) à leur fonte (mai), le Ladakh est coupé du reste du Monde. Cet isolement voulu par la configuration géographique exceptionnelle a contribué à préserver ses habitants de toutes les influences des différentes invasions et vagues de colonisation connue par l’Inde à travers les siècles. De même qu’aujourd’hui, bien que voisin du Cahemire, le Ladakh demeure préservé du terrorisme.
Le climat particulièrement rude, offre un ensoleillement 300 jours par an : la pluviométrie est quasi inexistante, et ce sont la neige et les glaciers qui permettent l’approvisionnement en eau. En hiver, les températures peuvent chuter jusqu’à moins 60°C. En été, la fine couche atmosphérique des hautes montagnes peut causer ce paradoxe : on dit qu’un homme ayant les pieds à l’ombre et la tête au soleil, peut souffrir en même temps de gelures et d’un coup de chaleur. Rassemblée sur les bords des rivières, offrant durant la saison estivale des enclaves de verdure permettant culture et élevage, les Ladakhis possèdent une façon de vivre et une culture à part, un état d’esprit profondément pacifiste, sans doute lié à une tradition bouddhiste très enracinée, comme à la survivance d’une exception dans cette région du globe: le matriarcat.
Histoire
Des tribus nomades, éleveurs de Yacks, ont précédé les premiers foyers de populations auraient été établis par les pèlerins bouddhistes partant rejoindre le mont Kailash au Tibet. Depuis le IX siècle, les dynasties bouddhistes ont étendu leur domination jusqu’au Cachemire, avant l’invasion par les musulmans de l’Ouest de la contrée et son annexion au royaume Dogra au XIX ème siècle, qui rattacha définitivement la province du Ladakh au Jammu Cachemire. Cependant, confronté à une discrimination envers les bouddhistes, fut créé un Conseil demandant une gestion autonome de la région. Traversée depuis des siècles par les caravanes de la route de la soie, le Ladakh, et plus particulièrement sa capitale, Leh, ont pu développer un commerce autour des épices, tapis, de la soie brute. Ce sont sur ces plateaux qu’est produit le Pashmina, qui sera confectionné au Cachemire, à Srinagar.
Les traditions multiséculaires continuent de rythmer la vie quotidienne : les festivals, alliant la danse aux tournois de sports ont une dimension à la fois religieuse et sociale. Le tir à l’arc y est l’un des sports les plus populaires. Les superstitions liées à l’influence des esprits et de l’astrologie sont très présentes : chaque village recelle des personnes que l’on vient consulter pour des oracles ou obtenir la guérison. Bien que le tourisme s’y soit considérablement développé avec la ruée des trekkers vers le toit du Monde, le Ladakh est un territoire à la fois accueillant et secret, où les habitants sont connus pour leur gentillesse et leur authentique joie de vivre, cohabitant avec une existence rudimentaire cousue de croyances aussi mystérieuses et secrètes.
Population : 2,5 Millions (concentrée à Leh et Kargil)
Superficie : 97 000 km2
Langues parlées : Hindi, Ladakhi, Balti, Purgi, Shina, Urdu
Culture et religion : très majoritairement bouddhiste, minorité musulmane ( Kargil et Vallée du Sumur)
Economie : agriculture, élevage, commerce de la soie, aujourd’hui tourisme
Festivals : la plupart sont liés aux fêtes religieuses des monastères bouddhistes et comportent des danses traditionnelles : Hemis (juin), Lamayuru (début juillet), Phyang (début août), Tak Thok, Losar (février, nouvel an)
Meilleure saison : de juin à septembre (non accessible par la route à partir d’octobre jusqu’à mai)
Cuisine : non végétarienne (à la différence d'une majeure partie de l'Inde)
Principalement à base de farine d’orge, de produits laitiers issus de Yacks et des chèvres, et de viande
Spécialités : Tsampa, Pava, Chalak, Khambish, Thukpa, Kothay, ainsi que le Tchang (thé beurré tibétain)
Leh
Perchée sur un plateau à plus de 3500m d’altitude, la capitale du Ladakh, fut à la fois une cité religieuse et marchande. Comptant un certain nombre de monastères et de palais, vestiges de l’ancienne monarchie, elle offre un point de chute et de départ pour les trekkers venus du monde entier pour s’aventurer dans la vallée du Zanskar.
La ville s’est considérablement modernisée. C’est dans la vieille ville où sont concentrés les principaux monuments, dont les Stupas bouddhistes :Shanti Stuppa, Tisseru Stupa, Gomang Stupa
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1 commentaire:
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Tapis Cachemire
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