Sur les hauts plateaux de l'Himalaya, la venue de l'été, plus encore que celle du printemps, apporte la chaleur et sécheresse. La fonte des neiges, qui n'intervient que très lentement, au sortir de l'hiver, se fait vraiment sentir à partir du mois de mai. S'ensuit alors une période plus agréable pour l'organisme, de vie à l'extérieur, où l'on peut rejoindre les pâturages, comme envisager de se baigner - à la fraîche - dans l'eau des rivières ou des lacs... La vie nouvelle généré epar le printemps, qui se déploie très doucement en haute altitude, voit son apogée durant la saison estivale. L'humidité (liée à l'eau) laisse la place à la sécheresse (liée au feu), et le corps, composé des cinq éléments, risque à tout moment l'épuisement.
La saison de la léthargie
L'été - le croirez-vous?- est la saison de la "léthargie". Un moment où il nous faut veiller à ne pas consumer nos forces. Dans des conditions climatiques extrêmes, comme celles du Haut Himalaya, nul ne songe à dilapider ses précieuses ressources physiques, car qui prend soin de sa santé en été passera bien l'hiver (or, lorsque la température tombe à 40 sous zéro, c'est une question de survie!).
Dans les régions les plus chaudes de l'Inde, comme jusqu'aux contreforts de l'Himalaya, la chaleur rend insupportable toute activité physique du milieu de la matinée à la fin de l'après midi: la sueur s'écoule du corps au moindre mouvement, et le sel naturel contenu dans le corps s'en va. En haute altitude, la température peut varier de plusieurs degrés entre la tête et les pieds: il n'est pas rare d'attraper une insolation, et d'avoir les pieds glacés. Or le risque de coup de soleil augmente à cause de cette perte de sel, comme du glucose que le corps contient.
Heureusement, la nature nous offre alors en abondance ce dont nous avons besoin!
Boire les fruits de la terre
L'ensemble des légumes et fruits contenant de l'eau, tels les concombres, les melons (en Inde, la plupart des melons sont plutôt amers et étanchent davantage la soif que nos melons sucrés), ainsi que les baies (fruits rouges) que l'on trouve en abondance dans les forêts et les montagnes, ainsi qu'un fruit très répandu - et extrêmement nourrissant - de la vallée du Kashmir, sont particulièrement conseillés, à consommer crus, ou encore sous forme de jus.
Les produits laitiers frais aux propriétés rafraîchissantes comme le yahourt, consommés seuls, ou associés à la nourriture, sous forme de "raita" (salade indienne associant des légumes comme le concombre avec du yahourt), sont bons car ils constituent l'une des sources de protéines animales les plus adaptées en été (la viande est considérée comme trop "chaude", et créant toute forme d'excès de type "feu"). On préferera entre tous les laits et fromages astringents issus de la traite des chèvres, des brebis, car la saveur astringente est par nature rafraîchissante.
La céréale de base est le riz, car il est équilibrant pour le système digestif, et évite bien des maux liés à la chaleur, car il régule le transit et évite les diarrhées, qui, en été, conduisent à une sévère déshydratation. Une autre céréale riche en mucilage, légère, digeste, et rafraîchissante est l'orge, céréale de base de la nourriture ladakhie et tibétaine, avec laquelle l'on constitue la fameuse Tsampa (galettes de farine d'orge).
L'on choisit entre tous les aromates la menthe, ainsi que la coriandre, les épices douces comme le cumin, l'anis, le fenouol, le curcuma avec parcimonie. De façon générale, l'on réduit la consommation d'épices en été. Pour augmenter la consommation de sucres, dans l'alimentation, comme dans les boissons, auxquels l'on ajoute du sucre (candy ou jaggary, issu de la résine d'un arbre). Car le doux est la saveur est la principale saveur qui "nourrit" et fortifie le corps, et qui le protège des effets adverses du feu.
De façon générale, l'on évite: les légumineuses (sèches), les aliments acides, piquants, excessivement salés (chauds). Et l'on favorise les aliments humides, frais et doux.
Montagnards de l'effort, prenez-vous aussi une pause, une fois l'an, et c'est maintenant!
Credit photo flickr Latica
La saison de la léthargie
L'été - le croirez-vous?- est la saison de la "léthargie". Un moment où il nous faut veiller à ne pas consumer nos forces. Dans des conditions climatiques extrêmes, comme celles du Haut Himalaya, nul ne songe à dilapider ses précieuses ressources physiques, car qui prend soin de sa santé en été passera bien l'hiver (or, lorsque la température tombe à 40 sous zéro, c'est une question de survie!).
Dans les régions les plus chaudes de l'Inde, comme jusqu'aux contreforts de l'Himalaya, la chaleur rend insupportable toute activité physique du milieu de la matinée à la fin de l'après midi: la sueur s'écoule du corps au moindre mouvement, et le sel naturel contenu dans le corps s'en va. En haute altitude, la température peut varier de plusieurs degrés entre la tête et les pieds: il n'est pas rare d'attraper une insolation, et d'avoir les pieds glacés. Or le risque de coup de soleil augmente à cause de cette perte de sel, comme du glucose que le corps contient.
Heureusement, la nature nous offre alors en abondance ce dont nous avons besoin!
Boire les fruits de la terre
L'ensemble des légumes et fruits contenant de l'eau, tels les concombres, les melons (en Inde, la plupart des melons sont plutôt amers et étanchent davantage la soif que nos melons sucrés), ainsi que les baies (fruits rouges) que l'on trouve en abondance dans les forêts et les montagnes, ainsi qu'un fruit très répandu - et extrêmement nourrissant - de la vallée du Kashmir, sont particulièrement conseillés, à consommer crus, ou encore sous forme de jus.
Les produits laitiers frais aux propriétés rafraîchissantes comme le yahourt, consommés seuls, ou associés à la nourriture, sous forme de "raita" (salade indienne associant des légumes comme le concombre avec du yahourt), sont bons car ils constituent l'une des sources de protéines animales les plus adaptées en été (la viande est considérée comme trop "chaude", et créant toute forme d'excès de type "feu"). On préferera entre tous les laits et fromages astringents issus de la traite des chèvres, des brebis, car la saveur astringente est par nature rafraîchissante.
La céréale de base est le riz, car il est équilibrant pour le système digestif, et évite bien des maux liés à la chaleur, car il régule le transit et évite les diarrhées, qui, en été, conduisent à une sévère déshydratation. Une autre céréale riche en mucilage, légère, digeste, et rafraîchissante est l'orge, céréale de base de la nourriture ladakhie et tibétaine, avec laquelle l'on constitue la fameuse Tsampa (galettes de farine d'orge).
L'on choisit entre tous les aromates la menthe, ainsi que la coriandre, les épices douces comme le cumin, l'anis, le fenouol, le curcuma avec parcimonie. De façon générale, l'on réduit la consommation d'épices en été. Pour augmenter la consommation de sucres, dans l'alimentation, comme dans les boissons, auxquels l'on ajoute du sucre (candy ou jaggary, issu de la résine d'un arbre). Car le doux est la saveur est la principale saveur qui "nourrit" et fortifie le corps, et qui le protège des effets adverses du feu.
De façon générale, l'on évite: les légumineuses (sèches), les aliments acides, piquants, excessivement salés (chauds). Et l'on favorise les aliments humides, frais et doux.
Montagnards de l'effort, prenez-vous aussi une pause, une fois l'an, et c'est maintenant!
Credit photo flickr Latica