mercredi 29 juillet 2009

Le Ladakh


Le Ladakh est longtemps resté innaccessible aux étrangers, et notamment aux Occidentaux. Essentiellement pour des raisons géographiques et climatiques, car l'accès aux zones habitées par les Ladakhis, ainsi que la capitale de cette région himalayenne, Leh, se trouve coupée des vallées durant toute la période hivernale correspondant aux premières chutes des neiges (octobre) à leur fonte (mai-juin).
Le Ladakh représente une entité à part dans l'ensemble très composite du Sous Continent Indien: il se rapprochant davantage de l’Asie Centrale et du Tibet, ce, du fait de sa géographie, de son climat, mais aussi de sa culture, de son appartenance linguistique ainsi que de sa religion, bouddhiste.
Le Ladakh appartient à l'état indien du Jammu Kashmir, couvrant en réalité trois états différents : le Jammu, le Kashmir et le Ladakh. Cet état frontalier au Nord Ouest du Pakistan, touche au Nord Est de la Chine, et au Sud jouxte les états indiens du Pendjab et de l’Himachal Pradesh.





Géographie

Jouxtant les frontières du Tibet, de la Chine et du Népal au Nord Est, le Ladakh est l’une des régions les plus reculées et inaccessibles du Monde. Bordée de hautes montagnes, au Nord le Karakoram, au Sud le Grand Himalaya aux altitudes vertigineuses, le Ladakh tire son origine du nom de l’une des vallées qui traverse son territoire, la seconde étant celle du Zanskar. Des premières chutes de neige (novembre) à leur fonte (mai), le Ladakh est coupé du reste du Monde. Cet isolement voulu par la configuration géographique exceptionnelle a contribué à préserver ses habitants de toutes les influences des différentes invasions et vagues de colonisation connue par l’Inde à travers les siècles. De même qu’aujourd’hui, bien que voisin du Cahemire, le Ladakh demeure préservé du terrorisme.
Le climat particulièrement rude, offre un ensoleillement 300 jours par an : la pluviométrie est quasi inexistante, et ce sont la neige et les glaciers qui permettent l’approvisionnement en eau. En hiver, les températures peuvent chuter jusqu’à moins 60°C. En été, la fine couche atmosphérique des hautes montagnes peut causer ce paradoxe : on dit qu’un homme ayant les pieds à l’ombre et la tête au soleil, peut souffrir en même temps de gelures et d’un coup de chaleur. Rassemblée sur les bords des rivières, offrant durant la saison estivale des enclaves de verdure permettant culture et élevage, les Ladakhis possèdent une façon de vivre et une culture à part, un état d’esprit profondément pacifiste, sans doute lié à une tradition bouddhiste très enracinée, comme à la survivance d’une exception dans cette région du globe: le matriarcat.


Histoire

Des tribus nomades, éleveurs de Yacks, ont précédé les premiers foyers de populations auraient été établis par les pèlerins bouddhistes partant rejoindre le mont Kailash au Tibet. Depuis le IX siècle, les dynasties bouddhistes ont étendu leur domination jusqu’au Cachemire, avant l’invasion par les musulmans de l’Ouest de la contrée et son annexion au royaume Dogra au XIX ème siècle, qui rattacha définitivement la province du Ladakh au Jammu Cachemire. Cependant, confronté à une discrimination envers les bouddhistes, fut créé un Conseil demandant une gestion autonome de la région. Traversée depuis des siècles par les caravanes de la route de la soie, le Ladakh, et plus particulièrement sa capitale, Leh, ont pu développer un commerce autour des épices, tapis, de la soie brute. Ce sont sur ces plateaux qu’est produit le Pashmina, qui sera confectionné au Cachemire, à Srinagar.
Les traditions multiséculaires continuent de rythmer la vie quotidienne : les festivals, alliant la danse aux tournois de sports ont une dimension à la fois religieuse et sociale. Le tir à l’arc y est l’un des sports les plus populaires. Les superstitions liées à l’influence des esprits et de l’astrologie sont très présentes : chaque village recelle des personnes que l’on vient consulter pour des oracles ou obtenir la guérison. Bien que le tourisme s’y soit considérablement développé avec la ruée des trekkers vers le toit du Monde, le Ladakh est un territoire à la fois accueillant et secret, où les habitants sont connus pour leur gentillesse et leur authentique joie de vivre, cohabitant avec une existence rudimentaire cousue de croyances aussi mystérieuses et secrètes.

Population : 2,5 Millions (concentrée à Leh et Kargil)

Superficie : 97 000 km2

Langues parlées : Hindi, Ladakhi, Balti, Purgi, Shina, Urdu

Culture et religion : très majoritairement bouddhiste, minorité musulmane ( Kargil et Vallée du Sumur)

Economie : agriculture, élevage, commerce de la soie, aujourd’hui tourisme


Festivals : la plupart sont liés aux fêtes religieuses des monastères bouddhistes et comportent des danses traditionnelles : Hemis (juin), Lamayuru (début juillet), Phyang (début août), Tak Thok, Losar (février, nouvel an)


Meilleure saison : de juin à septembre (non accessible par la route à partir d’octobre jusqu’à mai)

Cuisine : non végétarienne (à la différence d'une majeure partie de l'Inde)
Principalement à base de farine d’orge, de produits laitiers issus de Yacks et des chèvres, et de viande
Spécialités : Tsampa, Pava, Chalak, Khambish, Thukpa, Kothay, ainsi que le Tchang (thé beurré tibétain)


Leh

Perchée sur un plateau à plus de 3500m d’altitude, la capitale du Ladakh, fut à la fois une cité religieuse et marchande. Comptant un certain nombre de monastères et de palais, vestiges de l’ancienne monarchie, elle offre un point de chute et de départ pour les trekkers venus du monde entier pour s’aventurer dans la vallée du Zanskar.
La ville s’est considérablement modernisée. C’est dans la vieille ville où sont concentrés les principaux monuments, dont les Stupas bouddhistes :Shanti Stuppa, Tisseru Stupa, Gomang Stupa


Credit photo flickr Hoorob, Design, Naked, MikeWright

mardi 28 juillet 2009

Contacts avec le GERES


Après quelques mois de stand by, de réflexions, et diverses démarches afin d'avancer dans la réalisation du devis du dispensaire (point de départ sine qua non!) , le temps opérant, pour le mieux, comme toujours, nous a réservé quelques heureuses surprises.
Tout d'abord, au mois de mars, suite à une collaboration à un article sur l'Ayurveda dans le journal écolo l'Age de Faire, je découvre l'existence d'une association, Alpes Himalaya (basée à Grenoble) qui a contribué à la construction d'une école pour de jeunes Amshis à... Choglamsar!
Au mois d'avril dernier s'était tenu à Leh un séminaire sur l'amélioration des conditions de vie des populations de l'Ouest de l'Himalaya. Ce séminaire, organisé par le GERES, association de développement durable et de solidarité internationale, basée à Aubagne, et implantée dans diverses parties du Monde, dont au Ladakh depuis leur participation aux chantiers de reconstruction depuis le début des années 2000, nous était apparu comme une manifestation directement liée à notre projet. Nous avions établi un contact avec le correspondant du GERES à Leh, Vincent Stauffer, depuis plusieurs mois, sur l'avis de notre architecte, Hervé Denonain, qui nous avait fait part de son grand intérêt pour le projet, et renvoyé à la décision revenant au Président de l'association, Alain Guinebault.
Or, dans les jours qui suivirent la tenue du séminaire, nous avons eu le plaisir d'être contacté par l'une des personnes dépêchée sur place par le GERES, qui, entre temps, avait pris contact avec Karma Chodon, et considéré le terrain de construction.
Pour nous, c'est non seulement le gage d'une prise en charge sérieuse, mais surtout une aide indispensable, car seule, l'association ne peut envisager de traiter sans l'aide de personnes de terrain, et les problèmes juridiques liés à la propriété, l'élaboration du devis, comprenant la gestion de l'acheminement des matériaux depuis le Nord de l'Inde.
A suivre...